mardi 12 août 2008

Et c est la fin...

Hello /

Hier nous sommes aller voir Singh is Kinng au cinema, c est une enorme production indienne qui fait fureur ici en ce moment, et honnetement apres avoir pu admirer ce chef d oeuvre on peut comprendre la dimension extraordinaire de ce film tant au point de vue psychologique que musical, sans parler de l humour qui est des plus fins, je vous conseille de vous procurer cette merveille sans trop tarder.

Dernier message sur le blog, nous venons de passer notre derniere nuit en inde, des ce soir nous prendrons un taxi direction l aeroport et achevant notre periple qui a dure exactement un mois. Beaucoup de surprises, des moments ou la culture indienne nous a exasperee mais la plupart du temps amusee, parfois meme eblouie par sa beaute, ses contractions et ses extremes.

Nous arrivons donc jeudi dans la matinee a paris /

Bises a tous et merci de nous avoir suivies, gardez l adresse du blog car en rentrant je mettrai quelques unes de mes photos du voyage.

vendredi 8 août 2008

Lost In Benarès

On a vu le Taj Mahal ! Il ne vole pas sa réputation; il est très, très beau. Pour l'admirer dans de parfaites conditions, on a fait les warriors : levées à 4h30 du matin, dans la voiture a 5h30, pour arriver devant la Porte Ouest à 5h45 et attendre un quart d'heure que la grande porte s'ouvre.
La, on est fouillée au corps (par des femmes) et, surprise, Stitchou est refoulé :'( C'est triste, il voulait tant voir le Taj. La dame a moitié sympathique de la sécurité m'indique que je dois le laisser dans les casiers gouvernementaux qui bordent l'entrée. Le monsieur qui gère lesdit casiers me demande quel objet je dois enfermer. Il est perplexe devant mon nounours bleu de 6 centimètres, et l'enferme dans un tiroir 'Don't worry madame; very safe'.
On arrive enfin devant le Taj; qui est très très grand. Très très beau. Tout en marbre blanc qui change de couleur quand le soleil pointe son nez (pas longtemps) et puis se recache. C'est la pluie qui nous fait quitter l'endroit quelques heures plus tard, mais on aura eu la chance d'échapper a l'armée de touristes qui envahissent les lieux au moment ou on s'en va. C'est top.
Ensuite, on quitte notre cher Mukesh, qui promet de venir nous chercher a Delhi a notre retour de Varanasi (Bénarès) et ça c'est énorme, parce que que la gare de Delhi est sans doute le pire endroit du monde, les rabatteurs sont des millions et ils sont horribles. Après une longue attente dans la gare de Tundla (beeeeeeeuuuuurk. BEEEEEEEUUUURK. Lisa n'a fait que me décrire les toilettes et j'ai failli vomir; toute la gare empeste.) on arrive tant bien que mal a monter dans le Poorva Express en direction de Varanasi. C'est un train couchette et les couchettes ne sont pas très confortables - surtout quand on dort sur son sac a dos pour éviter les voleurs qui sont légions sur la ligne la plus dangereuse d'Inde parait-il - en plus c'est flippant car il n'y a aucune annonce dans le train qui indique ou on est et ce n'est que grace a nos voisins de couchettes qu'on arrive a descendre au bon endroit.
On arrive donc a Varanasi a 5h30 du matin, les yeux tout ensommeillés. Trop fatiguées pour se battre contre les rabatteurs, on suit un chauffeur de touktouk qui nous dit connaitre des chambres pas chères. Surprise, c'est vrai ! On en pleurerait presque tellement c'est étonnant, un honnête homme qui parle a des touristes dans ce pays. Ca peu paraitre violent de dire ça comme ça, mais quiconque s'est approché d'une gare ou d'une lieu touristique en Inde sait de quoi je parle.
La Guesthouse dans laquelle il nous emmène est toute petite, et certes, on partage la chambre avec une souris qui se balade dans nos affaires quand on dort, mais la chambre est fraiche (miracle) et le personnel est adorable. Anil, qui travaille là, apprend le français depuis deux mois; on l'aide a perfectionner son vocabulaire. En echange, il nous indique les choses a voir a Varanasi, et nous trouve une voiture pour notre excursion du lendemain a Sarnath.
Sarnath est un des lieux cultes du bouddhisme, l'endroit ou Bouddha Eveillé fit son premier sermon. Conséquence, la ville est pleine de temples bouddhistes de toutes les origines (chinoise, tibétaine, japonaise, sri lankaise...) C'est chouette. On mange tibétain dans un tout ptit restaurant; indiqué par notre guide qui est très gentil même si on comprend pas quand il parle (c'est un peu dommage, mais bon).
Le lendemain, promenade en bateau sur le Gange. La encore, on se lève a 4h30 pour y être au lever du soleil, c'est le moment ou les pèlerins prennent leur baignade purificatrice.
La ville est magnifique, même si les ghats sont innondés par le Gange en crue (c'est la Mousson). On est donc dans notre barque au milieu du Gange a 6 heures du matin, tranquille, quand soudain, une barque nous double sur la droite, et voilà que retentit un surprenant "Good Morning ! Supermarket ! " C'est un Indien qui vend des souvenirs. Sa barque est pleine de cartes postales et de trucs à trois roupies (qu'il essaye de vendre 50) notamment une super pompe à eau qu'il nous présente en disant "Water 24 hours !" Précisons que la pompe en question est en plastique, qu'elle fait environ 7 centimètre, et qu'elle fonctionnne en circuit fermé. N'importe quoi.
Moins drôle, le Gange est aussi l'endroit ou les Indiens incinèrent leurs morts, car quiconque est purifié dans l'eau du Gange atteint directement le Nirvana. Sur certains ghats, il y a donc des corps enveloppés dans des tissus blancs ou colorés selon le sexe et l'age du défunt. Certains baignent dans le Gange à visages découverts; la vision n'est pas des plus faciles.
Leurs familles, le crane rasé, construit le bucher funéraire. Pour les plus pauvres; qui ne peuvent pas payer le bois du bucher, il y a un incinérateur électrique. Après l'incinération, les cendres sont jetées dans le fleuve. Les enfants, les femmes enceintes, les lépreux, les saddhus (holy men) et les gens morts par une piqure de cobra n'ont pas besoin d'être purifiés, car ils sont sacrés. Leur corps sont donc jetés dans le Gange attachés a une pierre. Les Indiens pensent que si, en aval de Bénarès, ces corps sacrés venaient à être repêchés par un saint homme, ils pourraient être ramené à la vie.
Bénarès, c'est toute l'Inde : sur un même fleuve, spiritualité et commerce cohabitent tranquillement.

Il sera bientot temps de rentrer, et ça, c'est triste.

samedi 2 août 2008

Des nouvelles de Jaipur

Fin de notre sympathique escapade a Jaipur et cela fait deja trois semaines passees en Inde. Comme ont pu le dire deux grands poetes du rap francais, le temps passe comme des voitures.

Qu avons nous vecu a jaipur?
tout d abord on a vecu notre premiere experience de vraie pluie de mousson, et it is clearly impressive, believe me. En dix minutes de l eau partout qui arrive jusqu aux genoux et bien sur pas trop d egouts ici donc l eau ne s evacue pas, les motos qui affrontent les marees sans peur, avec classe et habitude. On a meme vu des elephants sur l autoroute de la ville sous la pluie, embouteillage avec un chameau paresseux, et oui Jaipur c est la ville des elephants, symbole de la chance et de la prosperite en inde.

A part ca on a ete visite la forteresse d Amber, tellement jolie que nous l avons parcourue en trois heures de temps avec de supers audios en langue francaise mais dictees par des indiens, donc des accents assez destabilisants vu le contexte, ils font meme parler l elephant dessine a la porte de la forteresse Hello c est moi le gros elephant de la forteresse, et moi je suis la petite soeur de la porte de la cuisine...bref nous avons bien ri. Mel a loue une guitare et nous avons chante, enfin surtout elle.
Le soir nous avons mange dans un restau familial ici frequente par tres tres peu de touristes, ca me fera toujours rire d etre toujours le centre d attention dans ce pays, les enfants qui nous fixent avec de grands yeux tout ronds et les hommes qui se retournent sans cesse sur notre passage.

Aujourd hui fut une journee placee sous le signe de la girl attitude, on a ete ce matin se faire des tatouages au henne sur les mains, c est tres joli et l apres midi on a ete dans un beauty institute se faire masser le visage, c etait fort agreable d avoir la sensation d etre propre, apres trois semaines crados, ne serait ce que pendant une heure le temps de resortir affronter la chaleur ambiante et de se remettre a suer.

Demain direction le Taj Mahal wooo wooo, aurevoir les amis.

Signe Lisa.
ps oui ce message respire la joie de vivre. hihi
ps2 j ai modifie les parametres du blog donc desormais tout le monde peut laisser des commentaires meme si pas inscrits a gmail. cool /

mardi 29 juillet 2008

Made In India

Hallo (comme disent les Indiens) ! Des nouvelles par Mel...

Je suis souvent en retard; c'est pas toujours de ma faute. Mais il fallait aller jusqu'en Inde pour découvrir l'excuse ultime, celle que je ne pourrais utiliser qu'ici :
'Désolée pour le retard; j'étais coincée derrière un éléphant". Véridique !

A Udaipur, nous avons passé trois jours tranquilles à nous remettre de notre escapade a Sadri (le fameux temple de Shiva) et à Kumbalgarh; immense forteresse dont le mur d'enceinte est le deuxième plus long mur du monde, derrière la Grande Muraille de Chine. Udaipur est surtout célèbre pour son Lake Palace, un gigantesque hotel flottant au milieu d'un lac - un peu asséché - très beau la nuit. C'est une ville plus clean que celles que nous avons visité jusqu'ici. Elle est pleine d'artistes qui peignent sur de la soie, des dessins très fins qui s'apprécient à la loupe. Le motif le plus courant est un trio d'animaux : l'élephant, qui représente Jaipur et la chance, le cheval, symbole de force et de la ville d'Udaipur, et le chameau, emblème de Jaisalmer et de l'amour. C'est marrant, je trouve pas ça extrêmement romantique moi, le chameau. C'est peut-être à cause des bleus qui ont couverts mes cuisses pendant plusieurs jours après avoir passé seulement quelques minutes sur un chameau dans le désert...
A Udaipur, beaucoup de gens font un effort pour parler français, le résultat est très drôle. Le professeur de dessin qui nous fait visiter le Jagdish Temple nous raconte sa participation dans Octopussy; le film emblèmatique d'Udaipur car tourné sur place. "James Bond il est dans un ricksaw qui fait waaahou. En dessous c'est mon vélo qui fait -là il fait des zigzags avec ses mains- c'est mon vélo". Il nous parle du cocodrile qui mord l'éléphant, alors l'éléphant se met a pleurer (il mime les larmes) et Vishnu fait tomber des fleurs dans la bouche du cocodrile pour qu'il laisse l'éléphant. Il nous montre les sculptures érotiques qui ornent fréquemment les temples indiens (les prêtres catholiques gagnerait à s'inspirer de l'hindouisme, ça rend les édifices religieux beaucoup plus rigolos). iL nous raconte comment on change le drapeau qui orne le templs tout les ans; et celui qui monte au sommet a droit a "une petite coconut pour la chance". Toutes les sculptures ou presques ont droit a leur explication mimée "Alors là, le tigre et l'éléphant; ils font la bataille" " la c'est la femme, elle danse, elle play la sitar, elle play la flouute, elle play le tambour". Il est trop drôle.
On passe chez le tailleur, lui aussi mélange le français et l'anglais. Il nous montre les tissus "Regarde, la maGnifique broterie" " also possible un autre couleur, regarde" Il va déplier des mètre de tissus; qu'on observe en buvant un verre de thé. On se fait mesurer; et puis on reviendra chercher nos vêtements le lendemain.

A Udaipur, j'ai aussi pris un cours de cuisine avec Sashi; qui vit en dessous du restaurant du cousin de son mari. Sashi a perdu son mari il y a huit ans. Celui-ci appartenant à la caste des brahmanes, elle s'est conformée aux règles très strictes qui s'appliquent aux veuves dans cette caste haut-placée. Pendant 45 jours, elle est restée assise dans un coin de la maison, la tête couverte, sans regarder personne; sans manger, à pleurer avec ses voisines qui venaient la voir. La règle exige que pendant un an, la veuve d'un brahmane ne mettent pas les pieds hors de sa maison. Hors, avec deux enfants de 8 et 10 ans et une belle-famille execrable et peu généreuse, il fallait bien faire rentrer de l'argent. Le fils de Sashi allait récolter du linge sale dans les hotels que Sashi lavait ensuite dans sa maison. Une fois l'année rituelle écoulée, elle se heurtait encore à la règle qui veut que les femmes de sa caste ne travaillent pas. Elle sortait donc de 5 heures a sept heures du matin pour faire des ménage en cachette, puis rentrait chez elle afin que personne ne remarque ses allées et venues.
Enfin, il y a deux ans, un touriste irlandais qui parlait l'hindi est devenu ami avec son fils. Accro a sa cuisine, il lui a proposé l'idée des cours de cuisine. Elle a appris l'anglais, a fait taper ses recettes par des étudiants de passage; et maintenant elle accueille tout les jours des touristes qui comme moi, voudrait bien apprendre un peu à cuisiner indien. Elle ne ménage pas sa peine, le cours dure quatre heure et va du simple thé chaï au curry de légumes, en passant par le paneer; les paranthas, le fromage à l'ail, les pakoras...
Le moment le plus terrible, c'est qu'à la fin du cours, Sashi installe l'étudiant en sueur (allez cuisiner pendant quatre heure devant un fourneau quand il fait 34 degré dehors) devant la petite table de son salon, sous les yeux rieurs de sa famille. Une à une, elle dépose les assiettes qui contiennent ce que vous avez préparé avec elle, soit un repas pour six personnes (au moins), et vous dit, le plus sérieusement du monde, "Now you have to taste everything". Maintenant je comprend pourquoi, le matin quand je me suis inscrite, elle m'avait dit "Come hungry".
Heureusement, je suis sauvée de la mort par indigestion par l'arrivée d'un pilote de ligne canadien venu s'inscrire au cours du lendemain. Je l'invite a gouter le fruit de mes travaux; et du coup, a deux, c'est plus facile de faire diminuer un peu le contenu des assiettes. Je repars avec un bindi, plein de recettes que j'essairais de vous faire gouter a mon retour (mais encore faut-il que je trouve des épices de qualités, ce qui n'est pas évident dans ce pays quand on est une white-face qui n'y connait pas grand chose) et un bracelet de l'amitié; très répandu en Inde, plein de grelots qui font que quand je marche, on dirait l'arrivée des rennes du père Noel. Mais bon, je peux pas l'enlever, c'est un cadeau de ma prof de cuisine ! Compatissez au malheur de la pauvre Lisa, qui maintenant peut suivre à la trace chacun de mes gestes les yeux fermés XD.

Et ne vous inquiétez pas trop, on est pas dans la région d'Amhedabad (pour ceux qui suivent l'actualité) et notre périple nous éloigne peu à peu de la frontière pakistanaise.

A bientôt !

Mel

vendredi 25 juillet 2008

On a Shiva en slip

Coucou les gens, c est lisa qui vous parle, enfin vous ecrit quoi.

Que le temps passe vite ici, deja 13 jours que nous sommes en Inde.
Quoi de neuf par chez nous?

Nous sommes aujourd hui a Udaipur. Hier fut une journee eprouvante pour nous d un point de vue physique (et oui on ne passe pas que nos journees a manger des chapati...quoi que...hihi)
Le jour d avant, apres avoir visite un magnifique temple jain a Ranakpur, on rencontre un couple d allemands qui nous parlent d un temple dedie a shiva perdu a environ 20 kilometre de la dans les montagnes. on se decide a y aller, on nous previent qu physiquement ca risque detre un peu rude mais on se lance quand meme. On arrive au pied d une montagne ou s alignent des centaines de marches, on s y met. Deux kilometres a suer comme des bovines sous le regard amuse, etonne des locaux, pas beaucoup de blancs qui viennent trainer par la. On monte on monte sous la chaleur, on se dit que putain le temple doit valoir le coup pour que les gens se donnent tant de mal a le visiter. A bout d une bonne heure on atteint le sommet, la vue est splendide, eblouissante de beaute. Encore quelques escaliers ou une queue d indiens aventureux se constitue, on franchit les dernieres marches qui donnent dans une grotte en hauteur. Et la stupeur, le temple ne fait en realite qu un metre carre de surface. Des photos de Shiva enfant, des fleurs en offrande, deux gros yeux au milieu qui font flipper et voila, la visite dure a peu pres 30 secondes. Quelle aventure. Mais le must du must c est qu en sortant du temple on peut acheter des petits souvenirs, surtout des bracelets et des petites photos des dieux, enfin surtout de Shiva, logique vu que c est un temple pour shiva, bref. On regarde et un en particulier attire notre attention, c est celui de Shiva en slip, l arc et les fleches au bras sur fond bleu trop kitch. On se regarde et on se dit que ca serait quand meme enorme de l aborder sur notre etagere, surtout que le vendeur a des arguments convainquants, very strong man qu il nous dit en pointant l image. On adhere, on se dit que rien que pour ca, on a bien fait de venir en Inde.

mardi 22 juillet 2008

petite liste

rapidement,

les choses que jaime en inde; la nourriture, les epices, les odeurs croustillantes, jaisalmer et ses airs dorient, johrpur et sa tres belle architecture, le contact ultra facile ici de la population, la chaleur de certains habitants a notre egard lorsquon se balade dans des petites rues abandonnees dans des trous perdus, les sublimes temples, le bel artisanat le marchandage, je suis devenue une vraie pro, on baisse les prix de moitie maintenant, ici le marchandage tient du respect, les sourires des enfants a leur fenetre qui nous crient des hello plus qu angeliques, les affiches, pubs et babioles en generale trop trop kitchs un peu partout avec des couleurs fluos sur, fond improbablement photosphopes, poses ridicules et smiles colgate.

les choses dont je ne suis pas fan en inde ; quand les indiens te rotent a la gueule pdt une conversation et trouvent ca normal, crachent des molards de malades ou se remettent les testicules en place sans aucune gene, les vaches qui font parfois peur ds la rue, aggressives par moments, on a assiste a une cows fight comme ils disent ici, quand ils essayent de nous embobinees dans des choses pas possibles, mais apparement ca fait aussi partie de la culture locale, les indiens eux memes en sont victimes, le jus dorange qui nest jamais du jus dorange.

les choses qui m etonnent ici; les indiens sont hyper tactiles, deux amis meme hommes dans la rue se tiennent par la main, malgre les prejuges, il ny a pas de tourisme de masse au rajasthan, il nous arrive de voir quelques white faces par ci par la, mais c vraiment leger, la plupart du temps on est qd meme de gros ovnis pour eux.

Lisa

Iz okay no problem

Après plusieurs jours dans les villages et cités du désert du Thar, on retrouve un peu - un peu... - de fraicheur dans la très belle ville de Jodphur, ou la plupart des maison de la vieille ville sont bleues.
A Bikaner, les gens étaient géniaux, beaucoup plus sympathiques qu'à Delhi. Ils étaient toujours très heureux d'être pris en photo, ça les faisaient beaucoup rire, surtout les enfants. J'ai photographié une grand-mère avec son petit-fils, au début, elle n'a pas du bien comprendre ce que je lui voulait, mais lorque je lui ai montré la photo sur l'appareil, elle a insisté pour que je prenne chacun des enfants séparement, hélant son petit fils un peu plus agé qui jouait tranquillement de l'autre coté de la rue et qui n'a pas spécialement apprécié ou compris l'expérience (la photo est trop drôle, on dirait qu'il est puni). Ici la première question qu'on vous pose, c'est "Which country ?" . En répondant "France" j'ai eu la surprise d'entendre un Indien me sortir un "Putaing, cong" avec un bel accent du Sud (il avait passé un peu de temps a Marseille). Etonnant.

Notre périple nous a ensuite emmené de Bikaner a Khuri, un petit village dans le désert; notre guesthouse était constituée de petites huttes en pisé (un genre de torchis). C'est sympa, heu, moi j'ai pas osé la douche, quand même, Lisa fut plus courageuse. Un jeune chamelier nous a emmenée en camel-car ( une charette tirée par un chameau) au milieu des dunes de sables pour regarder le coucher du soleil. Stitchou a fait du chameau (si si !) Le pauvre, il est même tombé de la carriole, mais le p'tit chamelier est descendu pour le rattraper. Le désert du Thar, c'est surtout de la broussaille, des femmes qui vont au puit, et des enfants qui vous demande des stylos et du chocolat... assez incongru, dans le désert, quand même.
Dans les dunes, on a retrouvé une famille française qu'on croisait par intermittence depuis le début du voyage. La soirée avec les trois enfants s'est transformée en veillée avec énigmes et jeux de centre aéré; c'était sympa.
Ensuite, on est parties pour Jaisalmer, magnifique cité au coeur du désert, surplombée par un très beau fort. On y a croisé un jeune homme d'origine tibétaine qui a passé la soirée avec nous. Il était à Jaisalmer pour évaluer les besoins en argent d'une école locale, et surtout pour s'assurer que les fonds iraient bien a la construction de ladite école et pas dans les poches du directeur. D'après ce qu'il nous a raconté, la deuxième option semble malheureusement la plus probable, les propos du directeur en question étant franchement différents de ceux des enfants qu'il a interrogé par la suite. L'Inde et l'argent.... Les jeunes Indiens de Delhi, Rohit et Naz, avaient résumé la situation comme ça : "India is PPC. Population, Pollution, Corruption."
Après une nuit a Jaisalmer, on a repris la route sous la conduite sûre et remplie de coup de klaxons de Mukesh, notre chauffeur (ça se prononce Mouresh). Il est marrant, parfois un peu étrange. Il a un accent hindi à couper au couteau, ça ne rend pas la communication très facile, mais on s'habitue, et au fil du voyage j'arrive de mieux en mieux a le comprendre. Il est "driver, bodyguard, doctor". Il est trop amoureux de Lisa; il passe son temps à la prendre en photo; mais ça reste très bon enfant. Au début; on pensait qu'il avait dans les 35; 40 ans, en fait, il est né en 82 !! Sa phrase préférée, c'est "Iz okay no problem". C'est juste énorme, la façon dont il le dit.
Il est super flexible sur l'itinéraire, il fait ce qu'on veut, nous trouve des toilettes sur la route (c'est vraiment pas facile dans le désert !!! ) Il fait toujours attention à ce qu'on sache bien le nom de notre hotel pour pouvoir rentrer en ricksaw, il détache sans arrêt ma ceinture de sécurité (j'arrive pas a m'empecher de la mettre, c'est une habitude...); il coupe la musique quand on dort... Il nous trouve des hotels sympas et pas très chers (500, voire 400 roupies), nous accompagne dans les magasins en expliquant qu'on est étudiantes et qu'il ne faut pas nous faire les prix de touristes. Bien sur, il touche des commissions dans les établissements ou il nous emmène, mais il ne nous l'a pas caché et les prix restent carrément corrects. Il est cool quoi. "iz goot picture ! Rajasthan iz enjoy, free mind !' Il nous massent la tête pour qu'on soit plus free mind, c'est trop marrant. Et puis on s'arrête sur le bord des routes pour boire du thé tchai, que Lisa trouve dégeu (moi j'aime bien), dans des endroits hallucinants, un peu comme dans les westerns quand le gringos rentre dans un vieux bar mexicain ou il y a trois personnes qui font la sieste.
Cela étant, l'Inde reste plus chère qu'on ne le pensait. Les touristes fortunés sont passés par là, et les gens qui vivent de ce business ont pris l'habitude de leur niveau de vie. Mais on s'en sort quand même en expliquant qu'on est étudiantes. La-bas aussi, les étudiants galèrent. Aujourd'hui, on a rencontré deux étudiants dans le fort de Jodphur, Om et Pankaj. Om nous a invité à boire le thé chez lui, c'était super de rentrer dans une maison indienne, de voir sa chambre, ses parents, son petit frère. Il était très honoré qu'on accepte son invitation; et on a échangés des histoires d'examens, de rêves, de visas...

Donc vraiment, iz okay, no problem

Mel